Soyons obtus, mais au fait, qu'est-ce qu'un obtu ?

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Bonjour,

Je vous parle depuis plusieurs posts, des différences d'obturateurs.

Aujourd'hui ces notions sont un peu sans conséquences, beaucoup appuient sur le déclencheur sans état d'âme et tout se passe pour le mieux du monde…

Mais il n'en a pas toujours été ainsi…

L'obturateur, son rôle très important est de découvrir l'émulsion sensible, la plaque ou le film et ou le capteur aujourd'hui d'un temps très court ou plus long, mais toujours mesuré.

Il offre un choix de vitesses très variables selon l'emploi auquel il est destiné, très riche en vitesses lentes précises pour les chambres photographiques de studio,

ou encore une palette de vitesses très étendues pour l'amateur de tout poil.

Les appareils sophistiqués ont eu des vitesses proposées considérées comme inouïes en leurs temps, même si la vitesse réelle après quelques mois avait une précision à +- 50%...

Imaginez un obturateur affichant 1/500 ème de seconde, à une époque ou les films avaient une valeur DIN / SCHEINER ou ASA très malingre.

Puis des valeurs de sensibilité de rêves, jusqu'à 100 ASA ( incroyable non ? )…

Le choix de l'obturateur central est de plusieurs raisons, le prix, une fois les pièces métalliques, découpées et montées par des techniciens horlogers, revenaient à peu de chose.

L'industrie a réussi à pondre des obturateurs centraux qui aujourd'hui plafonnerait à 5 € pour un modèle haut de gamme.

Certaines marques trainaient des réputations de fiabilité extrême, bien méritées, d'autre étaient des daubes innommables…

Importante notion, l'endroit idéal pour cet instrument est au coeur même de l'optique, la partie la plus étranglée, le petit diamètre autorise des pales de petites tailles rapides, les bords de l'images étant quasiment exposés de la même valeur que le centre.

Les très grandes optique, prises de vues par avion par exemple, sont équipées d'obturateur de style store vénitien à lamelles….


Enfin, le déclenchement du flash se faisant par un contact électrique au moment de l'ouverture de toutes les pales rendait son emploi possible à toutes les vitesses, un choix qui pour un studio reste déterminant. Un obturateur à rideau ne permettant pas ces fantaisies…


Celui-ci, je n'ai pas sa date de naissance, mais je le placerai vers 1900, c'est un vénérable ancêtre

Sa particularité est qu'il fonctionne par "air". A gauche un cylindre avec un piston aux joints en cuir, assure le déclenchement.
Un tuyau en caoutchouc et une poire du même métal pressée au moment où: "Attention au petit oiseau"…

Il doit aussi avoir une pose "T" c'est à dire obturateur ouvert, il faut bien faire le point sur le verre dépoli, donc obtu et diaphragme pleine ouverture, ne bougez plus, on referme l'obturateur, on règle la valeur du diaphragme, on prend un chassis presse, on l'installe à la place du verre dépoli, on tire sur le volet pour démasque le film, ou la plaque, on déclenche et on remet le volet en l'ayant retourné au préalable pour indiquer que ce chssis a été insolé ! Ouf !

Et oui à cette époque une image c'est tout un cérémonial à ne pas rater sinon c'est la catastrophe.

Je lui trouve beaucoup de charme, objectif Berthiot et marque KODAK, tiens j'en ai déjà entendu parler.



Disséquons ce objet comme une grenouille au temps jadis, il doit dater des années 1930-1950



Son successeur immédiat est identique à un détail près, l'invention des ampoules flashes alimentées par une simple pile a rendu cette possibilité fabuleuse: Eclairer le sujet en toutes circonstances, ou presque…

Donc deux fils électriques qui iront sur la prise flash fixée sur le boîtier...



L'arrière de l'obturateur comprenait aussi un autre élément important, le diaphragme.



Pour qui voulait mettre sur le marché un appareil photo recherchait dans un catalogue les sous ensembles simples, objectif monté sur sa platine avec diaphragme et obturateur




Vous voyez un peu le chemin parcouru dans ce monde de la photographie, voyez-vous votre appareil d'un autre oeil….


Merci à vous d'être passé dan mon musée, en espérant vous y revoir bientôt…

[Fax3ProfilStatistiquesMPMessagesSujetsParticipation]

[PéhacheProfilStatistiquesMPMessagesSujetsParticipation]

Dans les années 50, à l'époque des Doisneau et Cartier Bresson, quelle était la vitesse la plus rapide des obturateurs ?

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Encore une fois merci a toi Jef!!

[NobodyProfilStatistiquesMPMessagesSujetsParticipation]

Dans les années 50, à l'époque des Doisneau et Cartier Bresson, quelle était la vitesse la plus rapide des obturateurs ?

Bonjour,

Ces Maîtres travaillaient au Leica, donc 1/1000 au maximum, mais j'ai entendu une fois Doisneaux interviewé et qui racontais qu'il mettait sur 3 mètres, f:11 1/125 pour être toujours prêt à déclencher.

Le Leica a une visée qui permet des prises de vues très rapides...

Les reporters de guerre en faisait autant.

Le reporter demande à Doisneaux: "Si vous gagniez 10 millions au Loto, qu'en feriez-vous ?"

Doisneaux: "Je n'en sais rien, il y a des chiffres qui, comme la distance vers les étoiles, ne me disent rien, quoique, j'ai vu une petite cravate qui me plairait bien…"

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toujours aussi intéressant ,merci et

@+

[batistProfilStatistiquesMPMessagesSujetsParticipation]

merci Jef!!

[kleeProfilStatistiquesMPMessagesSujetsParticipation]