L'appareil sans qui la Foto ne serait pas ce qu'elle a été: l'EXAKTA

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Bonjour, Amis des vieilleries,

En 1936, la guerre menace, les temps sont lourds, mais à Dresde, une firme nommée Ihagee, met au point ce qui sera considéré comme le premier reflex 24 x 36 produit en série au monde, et ce avec des caractéristiques d'une extrême modernité.
Jugez en: Armement par levier, couplé avec l'avance du film. Obturateur à rideaux, 1/1000 de seconde, et jusqu'à 12 secondes de pause. Les pauses "T" et "B"
Le déclencheur est à main gauche, curieux mais on s'y adapte très bien, la main droite ayant à s'occuper sur le fût de l'optique, la présélection du diaphragme n'est pas encore inventé.
Mais l'interchangeabilité totale de l'objectif est un progrès qui va lui ouvrir la porte de tous les laboratoires qui ont un grand besoin d'un reflex.
Viseur reflex, malheureusement fixe. Ces caractéristiques extraordinaires pour l'époque le placent au pinacle des appareils modernes, il y restera des dizaines d'années.
Il va falloir attendre la fin de la guerre, 1950 pour voir son successeur sortir le mythique EXAKTA VAREX…
C'est un peu mon regret de n'avoir pas pu les trouver pour ma collection. Ils sont tellement demandés et rare que leur prix explosent.
Le mien date de 1960, c'est la version VAREX IIB, il m'en a fait baver d'envie, et à force d'économies j'en suis devenu acquéreur en 1964. Je vous présente l'objet, pas trop cher, rien de comparable avec le LEICA, il m'a coûté environ 1000 francs.




Remarquez la signature de l'opticien qui a créé l'objectif qui a été le Parangon de cette focale le TESSART f:50 mm 1:2,8

Le VAREX IIB est une déclinaison des modèles précédents, je vais vous en faire démonstration:

La partie gauche comprend le déclencheur avec sur l'optique la présélection du diaphragme, visée pleine ouverture, pression légère, contrôle de la profondeur de champ, si l'objectif est éloigné du boîtier par des bagues allonges par exemple, un déclencheur double très simple, et l'on retrouvait toute cette cinématique.

Le barillet des vitesses, à ne toucher que l'obturateur armé, sinon gare! les vitesses sont échelonnées jusqu'au 1/30 seconde. En effet, à une vitesse inférieure à la vitesse de translation, un mécanisme additionnel prend le relais et ouvre une plus grande palette de vitesses. Cette configuration était commune, l'avantage étant que le modèle inférieur en gamme ne disposait pas de cette platine, et ce dans toutes les marques. EXAKTA avait aussi un modèle plus bas de gamme que nous verrons plus loin.




Le bouton avec la petite flèche remet le compteur à zéro, le levier d'armement, un luxe qui tardera à venir sur les autres marques, est pourtant le meilleur moyen d'avancer le film.
Le petit bouton sous le levier d'armement est le débrayage du mécanisme pour le rembobinage ou pour réarmer sans avance de film, pour les sur-impressions. (Rappelez vous en 1960 pas de photoshop)




Le côté droit est la partie réservée aux vitesses lentes et la c'est la richesse, vitesses de 1/8, 1/4, 1/2, 1, 2, 4, 6, 8, 10 et douze secondes d'exposition couplable avec un retard jusqu'à 6 secondes. Le tout est mécanique, pas de pile sur ce boîtier. À droite du barillet des vitesses lentes, une lucarne avec un disque segmenté clignote si le film avance normalement, un contrôle important.



Cet appareil se construisait comme un Meccano. Livré nu, on lui adjoignait selon ses finances, d'un viseur à capuchon avec loupe amovible, soit d'un pentaprisme.

Les verres des visées, un douzaine en moyenne mais évoluant avec la technique, les derniers étant en verre organiques bien plus lumineux, répondaient à tous les besoins, Micro, macro, astro, architecture, labo avec les millimétrés, spectacle avec verre clair et microprisme central…

La ligne conductrice était : Répondre au maximum de besoins. Par exemple une cellule au sélénuim (la seule à l'époque) montée en guillotine pouvait mesurer grâce à sa très grande taille, la quantité de lumière sortant du microscope ou de la loupe binoculaire. Tous les labos en avaient une.



La baïonnette EXAKTA était "ouverte" à tous les fabricants d'optiques, EXAKTA ne fournissait que les boîtiers, de ce fait la gamme optique EXAKTA était la plus grande au monde. Du meilleur au pire. J'ai une optique MERITAR qui porte très mal son nom, un cul de bouteille somptueux.

Des très grands Opticiens, Carl ZEISS, et surtout le génial français ANGENIEUX, inventeur du rétrofocus, ont griffé des optiques pour EXAKTA.

La focale d'une optique défini entre autres la distance qui sépare le point nodal d'émergence de l'optique de son point de netteté. Par exemple, unf:50 mm sera à 50 mm du film. Mais un très gang angle sera trop près du film pour pouvoir utiliser un miroir pour une visée reflexe. Pierre Angénieux a inventé une formule optique qui laisse l'optique à une distance image compatible avec un reflex. Le nom de ANGENIEUX a fait rêver les photographes et les cinéastes, la beauté mécanique de ces optiques et leur qualité d'images sont restées légendaires.


Baïonnette simple à rattrapage de jeux, platine remplaçable par un novice, elle a inspiré [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



Les trois prises flashes répondant aux choix de l'époque, les lampes flashes à plateau (pf100), lampes à retard et X



Le dos de la bête



Ouvert il montre une mécanique très classique, mais qui cache des caractéristiques uniques



A l'époque, les clubs photos étaient bien plus nombreux qu'aujourd'hui, je me souviens d'avoir déclenché comme un malade, mais un handicap, le prix!

Alors les clubs achetaient le film en boîtes de 250 mètres, conditionnement professionnel, bien moins cher. On découpait dans le noir les métrages pour 20, 36 ou même 40 vues…


Nous récupérions les cartouches vides, surtout celles avec capuchon à vis et nous les remplissions nous mêmes. Pour changer de film en cours de prise de vues, très simple, on remplace la bobine réceptrice par une cartouche et le film va de cartouche à cartouche… Et un judicieux scalpel coupe film visible à droite permet d'arrêter le film en cours et de le remplacer…





La gamme EXAKTA avait aussi deux autres boîtiers, les EXA I et EXA II, boîtiers complémentaires ou pour débuter en reflex sans se ruiner. Le modèle EXA I avait un obturateur unique dans le monde du refelex un obturateur à boisseau assurant 1/175 1/125 1/60/ 1/30 seconde mais entièrement compatible avec la gamme d'accessoires et optique, mais limitée au f:200 mm.
Ici monté avec le splendide SCHNEIDER Curtagon f:35 mm



Ma collection est modeste en comparaison de l'étendue de la gamme, mais bon, elle me plaît bien

EXAKTA, soufflet avec Meritar, viseur capuchon, douze verres de visée, doubleur de focale (introuvable en France et pas d'internet, il fallait supplier une hôtesse de l'air pour qu'elle en ramène des USA.. ) Bagues allonges, un des tous premiers ZOOM vendu en France par Tamron ( une daube absolue, mais quand je me baladais avec quel succès ), le EXA Ia et mes deux bijoux le f:90 mm 1:2,5 et le f:24 mm ANGENIEUX



Cet appareil que j'ai eu la faiblesse de vendre m'a tellement manqué que je l'ai racheté à la personne qui s'est bien payé ma fiole à cette occasion.

Ce boîtier qui n'a pas de compteur a certainement fait plusieurs dizaines de milliers d'images...

Voila nous sommes proches de la porte de sortie de mon musée consacré à EXAKTA, c'est un hommage à une période de l'histoire de la FOTO qui était très riche, sans doute autant qu'aujourd'hui, mais où l'investissement personnel était la seule façon de faire des images, des diapositives si exigeantes et ou nulle électronique ne faisait le travail à notre place.

Merci à vous d'être passé me voir dans l'antre de mon vice….

[PéhacheProfilStatistiquesMPMessagesSujetsParticipation]

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[Fax3ProfilStatistiquesMPMessagesSujetsParticipation]

whaou, super interessant

[Ma_PouleProfilStatistiquesMPMessagesSujetsParticipation]

L'ensemble des chroniques de Monsieur Nobody sont p'être ailleurs, mais moi c'est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] que j'applaudis sont incommensurable savoir

[NobodyProfilStatistiquesMPMessagesSujetsParticipation]

L'ensemble des chroniques de Monsieur Nobody sont p'être ailleurs, mais moi c'est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] que j'applaudis sont incommensurable savoir

Bonjour et merci pour vos passages, mais de grâce, arrêtez les flatteries, je vais finir par devenir encore plus insupportable que d'habitude.

Ce sont les appareils que je vous propose de regarder qui sont les vedettes, pas moi, je n'y suis pour rien...

Une anecdote, je ma suis offert une tente photographique pour éviter que mes tapis, stores ou poupées des petits enfants ne soit visible.




C'est au repliage de la tente que réside le problème, je suis plié de rire avant que la bête n'accepte de retourner dans sa housse...

[kleeProfilStatistiquesMPMessagesSujetsParticipation]

T'a essayé la "2seconds" de chez Décathlon
Une équation à 8 inconnues, à côté du repliage de cette tente, c'est de la gnognotte !!

[NobodyProfilStatistiquesMPMessagesSujetsParticipation]

T'a essayé la "2seconds" de chez Décathlon
Une équation à 8 inconnues, à côté du repliage de cette tente, c'est de la gnognotte !!

Bonjour,

Cela doit provenir du même cerveau traumatisé, là ou je me marre, c'est que parfois, sans rien y comprendre, je replie et tout est dit, et d'autres fois je m'y reprend à 10 fois, même un discourt électoral est plus clair... :^#@^:

[Ma_PouleProfilStatistiquesMPMessagesSujetsParticipation]

Bonjour Monsieur.

Pas le fond rouge



Au revoir Monsieur.

[NobodyProfilStatistiquesMPMessagesSujetsParticipation]

Bonjour Monsieur.

Pas le fond rouge



Au revoir Monsieur.

Bonjour,

C'est violent, n'est-pas !

Je vais essayer d'autres teintes il y en a plusieurs... :enaccord8:

[PéhacheProfilStatistiquesMPMessagesSujetsParticipation]

L'ensemble des chroniques de Monsieur Nobody sont p'être ailleurs, mais moi c'est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] que j'applaudis sont incommensurable savoir

Je ne comprends rien à ce que tu veux dire, Pouletto

[MoriknrollProfilStatistiquesMPMessagesSujetsParticipation]

Superbe, attention, on commence à en prendre l'habitiude...