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Les anniversaires
Sa Majesté Rolleiflex
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klee
dufour_l
Moriknroll
Nobody
8 participants
Sa Majesté Rolleiflex
Né en Basse Saxe, à Braunschweig Rollei est fondée en 1920 par Paul Franke et Reinhold Heidecke.
CE produit est tout à fait exceptionnel, lourd, précis, formidablement pensé et réalisé avec l'esprit de la Grande Allemagne.
Celui ou celle qui n'a pas utilisé un Rolleiflex, ou même un RolleiCord ne peut savoir la jubilation photographique qu'apporte ce type de boîtier.
C'est un parti pris curieux, le choix du format est hors norme, 6 x 6 cm, aucun papier ne correspond, il faut être un peu demeuré pour photographier avec ce pavé !
Mais si on le prend en main, on regarde dans le viseur, on se prend une claque monumentale, c'est le "Chemin de Damas" du photographe. Dans le viseur on voit son image, claire et délimitée, elle est telle qu'elle sera une fois tirée. La mise au point se fait directement sur un dépoli très fin, ne laissant aucun doute quand à la perfection de la mise au point.
Dans la foule on tient son Rollei au dessus des têtes et on s'en sert comme d'un périscope. Le format 120 était peu adapté à la prise de vue dans l'urgence, le film se présente comme un petit rouleau de papier inactinique noir et rouge sur lequel était collé l'émulsion proprement dite par un morceau d'adhésif après quelques centimètres de papier seul, protégeant le film pendant le chargement. Pas de perforation, il fallait contrôler au dos de l'appareil, dans la petite lucarne l'apparition du premier numéro d'image. On se trouve dans la configuration de l'appareil de premier communiant.
Mais ces deux génies, pères de cette merveille absolue, ont déjoué toutes les erreurs de ce type de film pour en faire le format préféré de tous les reporters du monde.
Par exemple, le papier avec son scotch qui maintient l'extrémité du film, papier plus fil plus scotch, cela fait une sur-épaisseur incontournable, bien vu, on va passer l'extrémité du film entre deux rouleaux en acier, la sur-épaisseur va avoir du mal à passer, cela permet au MÉCANISME et non à l'opérateur de se soucier du calage du film. Pas de petite lucarne au dos de l'appareil. C'est précis comme une montre Suisse !
Le choix du reflex deux optiques est entaché du défaut de parallaxe en proxi photo, laissez moi réfléchir, un jeux de bonnettes twin, une pour l'objectif de prises de vues et l'autre, sur la même monture à baïonnette, de même puissance mais prismatique, elle regarde vers le bas et surtout elle regarde la même chose que l'objectif principal. Qui a dit "où presque", bravo bien vu, effectivement même s'il est réduit le défaut reste un peu présent, mais faites confiance à nos experts, le verre de visée et muni d'un cadre délimitant la surface de la prise de vue, mais ce cadre est mobile, guidé par une came couplée au bouton de mise au point il déplace dans le viseur la partie exacte que vous trouverez sur le film, peu d'utilisateurs le savaient, mais aucun ne s'est plaint de défaut de cadrage !
Assez de blabla, passon à la chose importante:
Laissez moi vous présenter sa Majesté Le ROLLEIFLEX:
Salut
Soulevons le capuchon
Tournons
Plusieurs façons de viser, ici en position de Viseur Sportif
Ou en visée plongeante typique du Rollei, si claire si précise:
Pour la précision absolue du point, une loupe x 6 dissèque le centre du dépoli, une précision chirurgicale
Cette précision reste en visée sportive, juste en dessous de la fenêtre de visée une fenêtre de mise au point sur le centre du dépoli
Ici pas de petit bouton pour une avance problématique du film, mais un solide levier
Un mouvement de rotation vers l'avant jusqu'à la butée avance le film et le mouvement inverse arme l'obturateur. Tous est naturel et synchro, la première prise en main et le mouvement tombe sous les doigts
Si l'on déverrouille le mécanisme on peut réarmer l'obturateur sans avance de film
Le leit motiv de nos deux compères était: L'exellence et rien d'autre
Alors quelle est la marque d'obturateurs de l'époque la plus fiable ? Compur est la meilleure des meilleures…
l'optique de visée est un f=75 1:2,8, moins pointu que celle de prise de vues mais plus lumineuse.
Quelle est l'optique la plus fabuleuse ? Un seul nom le Tessar f=75/ 1:3,5 de Carl Zeiss
De la place du photographe, par le dessus on contrôle la couple vitesse/diaphragme
A l'époque, les cellules donnaient un Indice de Lumination, pratique, une valeur posée et un tour de molette on choisissait sa vitesse et le diaphragme suivait,
1/125 1:8/ 1/250 1:56/ 1/60 f:11 etc…
Le bouton de mise au point, large, se trouve tout seul sans regarder. Une belle échelle de profondeur de champ et un pense bête du film installé
Le déclencheur peut se verrouiller pour éviter les déclenchements intempestifs
La prise flash, particulière, une prise Rollei, mais compatible avec celle standard, verrouille le cordon, il ne peut plus tomber au plus mauvais moment. Ne pas oublier que les flashes de l'époque avaient un réflecteur que l'on tenait à bout de bras, cable synchro tendu…
Et les flashes électronique avec synchro X et les anciennes lampes à plateau synchro M
Un retardateur:
Un verrou d'ouverture du dos avec sécurité absolue
Vous allez me dire, mais les diapos en 6x6 sont d'un prix gastronomique ! Vous avez raison, alors nos deux compères y ont pensé
Voici le RolleiKin, vous n'allez pas le croire, mais on pouvait mettre un film 135 dans un rollei:
Pour corriger la plage du viseur
et le chemin de film
On modifie le logement porte film
le chemin du film
On indique au presse film le type de film
On y pose un film 135
Et le tour est joué
Imaginez les portraits réalisés avec un f=75 1:3,5 signe Carl Zeiss
La gamme rollei comprenait aussi des projecteurs de diapos en 6x6 et même un modèle monobloc en fondu enchaîné…
Vous voyez que l'on s'amusait bien au temps ou les papys étaient encore fringants.
J'ai personnellement eu une relation très forte avec mon Rolleiflex.
Mais dans ce domaine, je n'ai pas fini de vous parler de mes amours photographiques, il m'en reste plein….
CE produit est tout à fait exceptionnel, lourd, précis, formidablement pensé et réalisé avec l'esprit de la Grande Allemagne.
Celui ou celle qui n'a pas utilisé un Rolleiflex, ou même un RolleiCord ne peut savoir la jubilation photographique qu'apporte ce type de boîtier.
C'est un parti pris curieux, le choix du format est hors norme, 6 x 6 cm, aucun papier ne correspond, il faut être un peu demeuré pour photographier avec ce pavé !
Mais si on le prend en main, on regarde dans le viseur, on se prend une claque monumentale, c'est le "Chemin de Damas" du photographe. Dans le viseur on voit son image, claire et délimitée, elle est telle qu'elle sera une fois tirée. La mise au point se fait directement sur un dépoli très fin, ne laissant aucun doute quand à la perfection de la mise au point.
Dans la foule on tient son Rollei au dessus des têtes et on s'en sert comme d'un périscope. Le format 120 était peu adapté à la prise de vue dans l'urgence, le film se présente comme un petit rouleau de papier inactinique noir et rouge sur lequel était collé l'émulsion proprement dite par un morceau d'adhésif après quelques centimètres de papier seul, protégeant le film pendant le chargement. Pas de perforation, il fallait contrôler au dos de l'appareil, dans la petite lucarne l'apparition du premier numéro d'image. On se trouve dans la configuration de l'appareil de premier communiant.
Mais ces deux génies, pères de cette merveille absolue, ont déjoué toutes les erreurs de ce type de film pour en faire le format préféré de tous les reporters du monde.
Par exemple, le papier avec son scotch qui maintient l'extrémité du film, papier plus fil plus scotch, cela fait une sur-épaisseur incontournable, bien vu, on va passer l'extrémité du film entre deux rouleaux en acier, la sur-épaisseur va avoir du mal à passer, cela permet au MÉCANISME et non à l'opérateur de se soucier du calage du film. Pas de petite lucarne au dos de l'appareil. C'est précis comme une montre Suisse !
Le choix du reflex deux optiques est entaché du défaut de parallaxe en proxi photo, laissez moi réfléchir, un jeux de bonnettes twin, une pour l'objectif de prises de vues et l'autre, sur la même monture à baïonnette, de même puissance mais prismatique, elle regarde vers le bas et surtout elle regarde la même chose que l'objectif principal. Qui a dit "où presque", bravo bien vu, effectivement même s'il est réduit le défaut reste un peu présent, mais faites confiance à nos experts, le verre de visée et muni d'un cadre délimitant la surface de la prise de vue, mais ce cadre est mobile, guidé par une came couplée au bouton de mise au point il déplace dans le viseur la partie exacte que vous trouverez sur le film, peu d'utilisateurs le savaient, mais aucun ne s'est plaint de défaut de cadrage !
Assez de blabla, passon à la chose importante:
Laissez moi vous présenter sa Majesté Le ROLLEIFLEX:
Salut
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Ou en visée plongeante typique du Rollei, si claire si précise:
Pour la précision absolue du point, une loupe x 6 dissèque le centre du dépoli, une précision chirurgicale
Cette précision reste en visée sportive, juste en dessous de la fenêtre de visée une fenêtre de mise au point sur le centre du dépoli
Ici pas de petit bouton pour une avance problématique du film, mais un solide levier
Un mouvement de rotation vers l'avant jusqu'à la butée avance le film et le mouvement inverse arme l'obturateur. Tous est naturel et synchro, la première prise en main et le mouvement tombe sous les doigts
Si l'on déverrouille le mécanisme on peut réarmer l'obturateur sans avance de film
Le leit motiv de nos deux compères était: L'exellence et rien d'autre
Alors quelle est la marque d'obturateurs de l'époque la plus fiable ? Compur est la meilleure des meilleures…
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Quelle est l'optique la plus fabuleuse ? Un seul nom le Tessar f=75/ 1:3,5 de Carl Zeiss
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1/125 1:8/ 1/250 1:56/ 1/60 f:11 etc…
Le bouton de mise au point, large, se trouve tout seul sans regarder. Une belle échelle de profondeur de champ et un pense bête du film installé
Le déclencheur peut se verrouiller pour éviter les déclenchements intempestifs
La prise flash, particulière, une prise Rollei, mais compatible avec celle standard, verrouille le cordon, il ne peut plus tomber au plus mauvais moment. Ne pas oublier que les flashes de l'époque avaient un réflecteur que l'on tenait à bout de bras, cable synchro tendu…
Et les flashes électronique avec synchro X et les anciennes lampes à plateau synchro M
Un retardateur:
Un verrou d'ouverture du dos avec sécurité absolue
Vous allez me dire, mais les diapos en 6x6 sont d'un prix gastronomique ! Vous avez raison, alors nos deux compères y ont pensé
Voici le RolleiKin, vous n'allez pas le croire, mais on pouvait mettre un film 135 dans un rollei:
Pour corriger la plage du viseur
et le chemin de film
On modifie le logement porte film
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On indique au presse film le type de film
On y pose un film 135
Et le tour est joué
Imaginez les portraits réalisés avec un f=75 1:3,5 signe Carl Zeiss
La gamme rollei comprenait aussi des projecteurs de diapos en 6x6 et même un modèle monobloc en fondu enchaîné…
Vous voyez que l'on s'amusait bien au temps ou les papys étaient encore fringants.
J'ai personnellement eu une relation très forte avec mon Rolleiflex.
Mais dans ce domaine, je n'ai pas fini de vous parler de mes amours photographiques, il m'en reste plein….
Dernière édition par Nobody le Lun 11 Oct 2010 - 14:50, édité 2 fois
Re: Sa Majesté Rolleiflex
J'en ai eu un que j'ai utilisé pendant une paire d'années. Très agréable comme appareil. Le poids, le toucher, les bruits mécaniques.
Et puis il a le don d'attirer la sympathie des passants qui ne se sentent pas agressés par la visée à l'oeil.
Ils ont l'impression qu'on se prosterne devant eux. C'est Doisneau qui avait parlé de ça, bien mieux que moi.
J'ai fait quelques films inversibles avec. Le rendu était magnifique. Mais mon posemètre intégré était capricieux et j'étais parfois mal exposé à cause de mon pifomètre approximatif.
Je me souviens aussi du stress quand je développais les films N/B, pas très maniables et puis le risque qu'il y ait des traces de coulure.
Une autre manière de photographier, en prenant son temps, en économisant le film. De bons souvenirs.
Et puis il a le don d'attirer la sympathie des passants qui ne se sentent pas agressés par la visée à l'oeil.
Ils ont l'impression qu'on se prosterne devant eux. C'est Doisneau qui avait parlé de ça, bien mieux que moi.
J'ai fait quelques films inversibles avec. Le rendu était magnifique. Mais mon posemètre intégré était capricieux et j'étais parfois mal exposé à cause de mon pifomètre approximatif.
Je me souviens aussi du stress quand je développais les films N/B, pas très maniables et puis le risque qu'il y ait des traces de coulure.
Une autre manière de photographier, en prenant son temps, en économisant le film. De bons souvenirs.
- Invité
- Invité
- AnciennetéMembre depuis plus de 15 ans
Re: Sa Majesté Rolleiflex
La qualité de tes clichés n'a d'égale que l'intensité de ta passion...
________________________________________________________________
There is a crack in everything... that's how the light gets in. Leonard Cohen
- Moriknroll
- Membre d'élite
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Prénom : Marc Inscription : 22/08/2010
Re: Sa Majesté Rolleiflex
En passant, quelqu'un reconnaît cette charmante demoiselle ?
P.S. Pour faciliter les recherches et éviter à certains de passer à côté de ce beau topo, ce serait pas mieux de mettre un titre plus explicite avec Rolleiflex dedans ? Parce que ceux qui googlent "Sa Majesté" sont plus intéressés par Louis XIV. Amha.
P.S. Pour faciliter les recherches et éviter à certains de passer à côté de ce beau topo, ce serait pas mieux de mettre un titre plus explicite avec Rolleiflex dedans ? Parce que ceux qui googlent "Sa Majesté" sont plus intéressés par Louis XIV. Amha.
- Invité
- Invité
- AnciennetéMembre depuis plus de 15 ans
Re: Sa Majesté Rolleiflex
big' a écrit:
P.S. Pour faciliter les recherches et éviter à certains de passer à côté de ce beau topo, ce serait pas mieux de mettre un titre plus explicite avec Rolleiflex dedans ? Parce que ceux qui googlent "Sa Majesté" sont plus intéressés par Louis XIV. Amha.
Bonjour,
Subtil, c'est modifié
who's that girl ?
Re: Sa Majesté Rolleiflex
Bonjour.
Encore un superbe sujet
Tu n'as pas des photos a nous montrer faites avec ton Rolleiflex?
AU revoir :#chi#:
Encore un superbe sujet
Tu n'as pas des photos a nous montrer faites avec ton Rolleiflex?
AU revoir :#chi#:
________________________________________________________________
"Si c'est important pour toi tu trouveras une solution.
Si ça ne l'est pas tu chercheras une excuse"
Re: Sa Majesté Rolleiflex
Nobody a écrit:
who's that girl ?
Une chanteuse belge.
- Invité
- Invité
- AnciennetéMembre depuis plus de 15 ans
Re: Sa Majesté Rolleiflex
Annie Cordy?
________________________________________________________________
"Si c'est important pour toi tu trouveras une solution.
Si ça ne l'est pas tu chercheras une excuse"
- Invité
- Invité
- AnciennetéMembre depuis plus de 15 ans
Re: Sa Majesté Rolleiflex
La claque dans la tronche ce reportage! Pfuuu je m´en lasse pas, excellent!
Re: Sa Majesté Rolleiflex
J'ai encore tout relu..
VRAIMENT CHAPEAU JEF
VRAIMENT CHAPEAU JEF
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"Si c'est important pour toi tu trouveras une solution.
Si ça ne l'est pas tu chercheras une excuse"
Re: Sa Majesté Rolleiflex
Bravo pour le reportage
Longue vie à Sa Majesté
Pour ce qui est de la claque la première fois, je suis d'accord à 120%Nobody a écrit:
CE produit est tout à fait exceptionnel, lourd, précis, formidablement pensé et réalisé avec l'esprit de la Grande Allemagne.
Celui ou celle qui n'a pas utilisé un Rolleiflex, ou même un RolleiCord ne peut savoir la jubilation photographique qu'apporte ce type de boîtier.
C'est un parti pris curieux, le choix du format est hors norme, 6 x 6 cm, aucun papier ne correspond, il faut être un peu demeuré pour photographier avec ce pavé !
Mais si on le prend en main, on regarde dans le viseur, on se prend une claque monumentale
Longue vie à Sa Majesté
- Djo
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